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les pertes des 93 et 293eme RI en 14-18
24 décembre 2023

93-293 Prisonniers en 1917

L’année 1917 commence sur les mêmes positions pour nos 2 unités : Verdun pour le 93ème et Reims pour le 293ème.

Le front champenois devient un peu plus âpre pour le 293ème qui célèbre l’anniversaire de l’affaire de Champignon et Pomme de Terre (13/02) par un coup de main faisant moult prisonniers.

En mars, le régiment part à l’arrière se refaire une santé et se préparer pour la prochaine grande offensive : celle d’avril 1917 sur le saillant de Neufchâtel sur le front de Reims auquel il participera avec les 403 et 410ème RI.

L’assaut n’ayant rien donné, le 293ème s’enterre et reste sur les positions jusqu’en août.

A cette date, il monte dans l’Aisne, sur le Chemin des Dames à Heurtebise tout d’abord, puis à Vauxaillon en octobre.

 

La Garde au Drapeau du 293ème RI: revue d'une division à Saint-Germain-en-Laye le 27 septembre 1917 en présence du général Desforges (JMO du 293 - SHD) à l'occasion d'une période de repos.

293ème Drapeau 1917-1

 

Plusieurs mois alternant périodes de 1ère ligne et périodes de repos (avec cérémonies comme ci-dessus) jusqu'au 18 novembre, date où le régiment redescend pour la dernière fois.

Quelques jours plus tard, le 21 novembre, à l’instar de nombre de régiments, le 293ème Régiment d’Infanterie est officellement dissout.

Sa dissolution est ponctuée de la citation suivante à l’ordre de la 151e Division d’Infanterie, résumant sa modeste et glorieuse histoire de guerre en même temps que les qualités de ses braves et loyaux Vendéens :

Ordre général n° 317.
Le Général Commandant la 151e Division d’Infanterie cite à l’ordre de la Division :
« Le 293e Régiment d’Infanterie.
En campagne depuis le début, le 293e a inscrit dans le fastes de la 151e Division d’Infanterie, les pages les plus glorieuses :
Hébuterne, 1915 ;
Ville-sur-Tourbe, 25 septembre 1915 ;
Champignon et Pomme de terre, février 1916 ;
Verdun, mai et juin 1916 ;
Reims, 1916 et 1917 ;
Hurtebize, 1917 ;
Engagé maintes fois dans les circonstances les plus difficiles (Champagne) ou les plus critiques (Verdun), s’est toujours montré aussi brave à l’assaut (Projecteur et Thiaumont), que particulièrement solide dans la défense, n’abandonnant jamais un pouce de terrain confié à son honneur malgré les bombardements les plus violents, les assauts les plus furieux et parfois l’investissement presque complet de ses positions (Thiaumont).
A donné des preuves constantes des plus fortes vertus de la race Vendéenne, comme des plus hautes qualités militaires : discipline, endurance, ténacité indomptable et courage magnifique. »
Signé : Général des Vallière.

Au total, le Régiment aura perdu 1300 hommes tués ou disparus au cours de plus de 3 ans de guerre.

Son drapeau sera remis au musée de l'Armée en 1922. (voir photo 293e régiment d'infanterie — Wikipédia (wikipedia.org))

 

 Quant au 93ème Régiment, lui commence l’année 1917 sur les mêmes positions verdunoises.

Sa composition comprend le Lieutenant-Colonel Lafouge, cdt le Régiment, secondé par le Chef d’Escadron Deschamps et les Commandants Michenon, De Tinguy et De Blois, commandant respectivement les 1er, 2ème et 3ème Bataillons.

Occupant le secteur de la côte du Poivre, le terrain est mal organisé : tranchées rudimentaires, peu profondes, peu de défenses passives, et, surtout, nombre de passages à la vue de l’ennemi.

Malgré tout, avec de grandes adaptations, les pertes de l’unité restent limitées jusqu’à son retour en zone arrière.

La météo fut plus préjudiciable pour les hommes du 93 en comparaison aux Allemands par ses températures allant jusqu’à – 20° et la glace rendant difficile les corvées et autres déplacements.

En ligne jusqu’à la mi-février, les travaux demandés n’étaient pas achevés au moment de la relève à cause de la météo défavorable.

Mis au repos à Vitry-le-François, il part ensuite en instruction sur le camp de Mailly avant d’être mis en repos à Meaux.

Mais peu de temps après, le 93ème repart vers Soissons et l’Ailette suite au recul des Allemands.

Fin mars, les combats reprennent pour nos Vendéens qui ne perdent pied et gardent leurs positions, voire avancent le front vers l’Est.

Mi-avril, le Régiment fait de nouveau mouvement vers la région de Laon afin de prendre part à l’attaque du 16 avril. Malheureusement, les pertes surviennent avant même le début de cette attaque à cause des accidents de grenades lors de la mise en ligne des bataillons.

Le Régiment s’installe sur le Chemin des Dames. Durant plusieurs semaines, les combats font rage, combats atteignant leur apogée les 5 et 6 mai 1917 à Cerny-en-Laonnois. Mais, bien que fatigués, les hommes du 93 continuent leur avancée et les exemples d’actions particulières sont nombreux. Pour ces féroces combats, le Régiment obtiendra sa 2ème Citation : « Le 5 mai 1917, sous les ordres du Lieutenant-Colonel Lafouge, s'est emparé, en moins de deux heures, en un superbe élan, d'une série de tranchées, opiniâtrement défendues, y capturant 750 prisonniers dont 11 officiers, 9 mitrailleuses et 8 lance-bombes; poursuivant rapidement ses succès, a ensuite pris pied dans un village fortement organisé, point sensible de la ligne ennemie et ne l'a abandonné que parce que son ardeur offensive, l'avait isolé des corps voisins, retardés dans leur progression. A conservé les premières positions conquises malgré les contre-attaques réitérées menées avec un acharnement jusqu'alors rarement dépassé. »

Combattant jusqu’au 9 mai, le 93ème sera finalement relevé d’épuisement la nuit suivante.

Au repos, le Régiment part dans la région de Compiègne puis de Paris avant de revenir vers un nouveau secteur de combats le 24 juin près de St Quentin. Bien évidemment, le compte-rendu des pertes du Régiment donne un état néant. (SHD)

100_7916

Le terrain est défavorable pour nos soldats: terrain surplombé par les lignes allemandes, peu d’arbres ni de haies pour se dissimuler. Malgré tout, la période de 1ère ligne allant jusqu’à fin juillet, restera calme. L’unité séjournera dans cette zone jusqu’au 1er septembre, date à laquelle il se dirige vers une nouvelle zone : le Chemin des Dames.

Le Régiment y arrive fin septembre dans le secteur de la Royère et s’installe au-dessus d’Ostel. (carte SHD)

Malmaison_front_avant_23_oct 1917

Malgré un harcèlement constant des Allemands, le 93ème poursuit les travaux, amenant les félicitations du Général commandant le 39ème Corps d’Armée.

Mis au repos, les Vendéens remontent en ligne le 22 octobre entre Ostel et Aizy puis en direction de la crête, en pleine activité d’artillerie, prélude à une offensive française importante. Ces combats de forte intensité permettent de gagner du terrain. Les Français s’installent sur la crête et sur tout le versant Nord.

Mis au repos début novembre, il retourne mi-novembre dans le secteur de Pargny-Filain.

8 jours plus tard, le Régiment retourne pour un mois de repos près de Villers-Cotterêts.

Fin décembre, les soldats gagnent le front et s’installent sur la rive Gauche du canal de l’Oise à l’Aisne, la rive droite de l’Ailette étant tenue par l’ennemi.

La fin de l’année 1917 trouve le 93ème Régiment d’Infanterie sur ses positions.

 

 93_293_prisonniers_1917

Un peu plus de 70 soldats seront capturés pour les 2 Régiments.

La liste n'est bien sûr pas exhaustive et tout renseignement complémentaire est le bienvenu.

 

 

 

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Commentaires
les pertes des 93 et 293eme RI en 14-18
  • Bonjour, en découvrant l'histoire de mon arrière grand-père durant 1914-1918, j'ai vu que les journaux de marche des unités où il a été affecté ne mentionnait pas les noms des pertes et me suis donc attaché à les répertorier.
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