Janvier 1916.
Le 93ème RI commence le 1er jour de l’année sur les positions qu’il occupe depuis 10 jours et commence à être relevé compagnie après compagnie.
Après 10 jours de repos, les troupes remontent en ligne et remplacent le 65ème RI.
Ce sera le même manège tout le mois, alternant période de repos et période en tranchées. Même en ligne, le calme se fait sentir et le Régiment ne déplore que quelques blessés.
Organisation de la 21ème Division datée du 30 janvier 1916. (pièce annexe au JMO du 93ème RI - SHD)
Cette sensation de calme se poursuit durant le mois de février et l’unité évite les durs assauts perpétrés par les Allemands sur Champignon et Pomme de Terre. Son régiment de réserve (le 293ème RI) n’aura pas cette chance et deux de ses bataillons subiront de lourdes pertes entre le 13 et le 15 février.
Les conditions de vie s’améliorent au fil des jours grâce aux travaux effectués par, notamment, l’arrivée des cuisins au plus près des lignes.
L’activité allemande se fait sentir et les pertes bien que faibles au regard de bien des combats auxquels le Régiment a participé, augmentent.
Fin février, les hommes du 93ème rejoignent les premières lignes et subissent un violent bombardement le 7 mars entre le ravin des mûres et le ravin 149. Les pertes subies sont le double de celles de deux mois précédents et le 2ème Bataillon perd son chef, le Commandant COIGNARD qui décèdera de ses blessures. Ce Chef de Bataillon repose désormais au cimetière Montparnasse à Paris. Il était titulaire de 2 citations et Chevalier de la Légion d’Honneur.
Passé ce dur bombardement, le « train-train » reprend alternant les allers et venues entre zone de repos et séjours en ligne. Cela durera jusqu’au 23 avril, date où le Régiment part en repos vers Juvigny. Quelques jours de repos bien mérités avant de repartir àprès de Mourmelon.
Les 4 premiers mois de l’année 2016 resteront parmi les plus calmes de tout le conflit pour le 93ème RI.